Le Centre Transfrontalier de Formation, Démonstration et de Production Agro Ecologique de Coumbacara (CEFAC), a été construit en 1988 sous l’appellation de centre de formation tout court. A partir de 2018, il est baptisé Centre Transfrontalier de Formation, Démonstration et de Production Agro Ecologique de Coumbacara (CEFAC) pour accompagner la transition agro écologique prônée par l’Etat du Sénégal. Le CEFAC est situé dans le village de Coumbacara, à cinq kilomètres de la frontière avec la Guinée Bissau. il Comprend plusieurs structures essentielles pour son fonctionnement : un espace d’administration, d’hébergement et de formation et un espace de démonstration.
Structures d’hebergement : Le CEFAC dispose des chambres pour accueillir les participants aux formations, les étudiants, les formateurset les visiteurs. Ces espaces offrent un lieu de repos et de vie communautaire pendant les sessions de formation.
Salles de formation : Elles sont équipées pour dispenser des cours théoriques et pratiques. Elles sont utilisées pour enseigner les principes de l’agro écologie, les techniques agricoles durables et la gestion des ressources naturelles.
C’est une formation bénéficiée principalement par les groupements de femmes qui disposent des périmètres maraichers des jardins arrières cours. Elle est d’une importance capitale pour plusieurs raisons : (i) Amélioration des pratiques agricoles : Les techniques horticoles incluent des compétences telles que la culture des légumes, la gestion des pépinières etc. En formant les femmes à ces techniques, on améliore leurs connaissances et leurs compétences dans la production maraichère, (ii) optimisation de la production: Les femmes apprennent à utiliser des engrais organiques, à gérer les nutriments du sol et à maintenir la fertilité des terres pour maximiser les rendements, (iii) Autonomie économique : La formation permet aux femmes d’être plus autonomes dans leurs activités de production. Elles peuvent mieux gérer leurs cultures, améliorer leur productivité et générer des revenus, et (iv) sécurité alimentaire : Les groupements de femmes formés contribuent à la sécurité alimentaire en produisant des aliments frais et nutritifs pour leurs familles et leurs communautés. En somme, la formation sur ces techniques renforce le rôle des femmes dans l’agriculture, la sécurité alimentaire et le développement durable.
C’est une formation dispensée pour les agriculteurs et les groupements de femmes. Elle revêt une grande importance dans la mesure où elle contribue à : (i) la Réduction des risques liés aux pesticides : En les formant aux techniques de production de bios pesticides, on les sensibilise aux risques sanitaires associés aux pesticides chimiques. Ils apprennent à réduire leur utilisation en faveur de produits exploitables, peu coûteux et moins toxiques, (ii) la sécurité alimentaire et la durabilité : Les bios pesticides et le compost sont des alternatives plus respectueuses de l’environnement et de la santé humaine. Ils permettent de protéger les cultures tout en minimisant les effets néfastes sur l’écosystème et la biodiversité, (iii) la valorisation des déchets organiques : La fabrication de compost à partir de déchets organiques permet de valoriser ces matériaux en les transformant en un amendement organique riche en nutriments pour les sols. Le compost améliore la fertilité des terres et favorise une agriculture durable et l’autonomie des agriculteurs : En maîtrisant ces techniques, les agriculteurs deviennent plus autonomes dans la gestion de leurs cultures. Ils peuvent produire leurs propres intrants (compost, bios pesticides) et réduire leurs coûts d’achat d’engrais chimiques.
C’est une initiative essentielle pour renforcer les compétences des agriculteurs et agricultrices dans la région frontalière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Cette formation a abordé des sujets tels que les techniques de production, la qualité des semences, la certification biologique, la gestion des cultures, et les spécificités nutritionnelles des semences céréalières. Elle a permis aux participants de développer leurs compétences dans la production de semences biologiques, en mettant l’accent sur la nutrition et la sécurité alimentaire. Elle a favorisé également les échanges d’expériences entre les agriculteurs et agricultrices des deux côtés de la frontière.